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Les vignerons

Philippe porte la parole de l’Alsace, Frédéric élève les vins dans la cave de Kientzheim : 
ces deux cousins sont les dignes héritiers du grand Marcel Blanck.
« Notre objectif est de créer des vins authentiques de plaisir et de gastronomie pour les connaisseurs du monde entier. »

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Je suis l’imprésario d’un artiste…” Philippe Blanck l’affirme, et l’artiste c’est Frédéric Blanck, son cousin germain. Le premier est immense, un colosse sensible au “sourire si doux”, aussi grand que le géant Lazare de Schwendi, sculpté dans le grès des Vosges qui se tient dans le mur de l’église de Kientzheim. Passionné par les relations humaines, Philippe porte la parole de l’Alsace et de la maison Paul Blanck. Il est le président de la commission oenotourisme des Vignerons indépendants de France. Homme à la parole rare, Frédéric n’est président de rien, il préside à sa vie, à ses vins, dans le secret de sa cave de Kientzheim, un peu à l’écart du village. Quand il ne sculpte pas ses rieslings, il dessine des courbes, penché sur le félin de sa moto sur les pistes des circuits de vitesse, avec autant de précision, de concentration, sans quoi c’est la chute. “Faire le vin au mieux, toujours… L’anticipation est impossible mais l’intention, ça oui ! Tu dessines un tableau dont l’achèvement se fait huit ou dix ans plus tard, le temps que la peinture sèche… Pas un vigneron ne peut prédire, pas un qui ne soit surpris par le résultat.”

Voilà, depuis 1988 qu’ils travaillent ensemble, ce sont ces “fresques” que Philippe découvre au visiteur dans la salle basse de la cave de la Grand-Rue, en face de l’église. Si vous voulez connaître Philippe, écoutez-le parler de son pays, de ses vins, de son désir de rendre les gens plus attentifs, plus conscients. Avant la dégustation, il “leur apprend à respirer, à retrouver le calme et l’apaisement, l’harmonie”. Si vous voulez connaître Frédéric, buvez ses vins, tout son être est dedans, toute son âme y passe, un idéal d’exigence et de pureté posé sur un fil d’acier bleu forgé sur l’enclume du terroir. La traversée du riesling est en cela éloquente : élégance et raffinement du floral Patergarten 2014 qui s’achève dans la salinité ; Rosembourg 2010, un lieu-dit époustouflant d’acidité, un tranchant décisif qui ouvre l’appétit;  Wineck-Schlossberg 2010 où le granit de Katzenthal invente la délicatesse dans la trame de sa minéralité ; enfin le Schlossberg 2011 dresse la fraîcheur éclatante de ses agrumes et parachève cette odyssée sur le vaste océan vigoureux du riesling.

Ce coteau du Schlossberg est imprimé au fronton du mythe familial, porté qu’il fut par Marcel Blanck, le grand politique du vignoble alsacien qui le fit classer tout premier AOC Alsace Grand Cru en 1975, ouvrant ainsi la porte au classement plus tard des 50 autres… “Un monument”, glisse son fils Philippe en regardant son père. “Je perfectionne mon niveau d’incompétence”, claironne, rigolard, le capitaine aux grands crus en vous serrant la main. Dans cette propriété s’est pourtant joué le destin de l’Alsace. Sans la ténacité et l’habileté du grand Marcel et de quelques-uns de ses compagnons de route, les grands crus auraient perdu un temps considérable. C’est lui qui fit valoir les qualités exceptionnelles de ce granit de Thannenkirch et migmatite de Kaysersberg mêlé d’éclats de quartz qui porte les vieilles vignes sur son immense mur rocailleux de 80,28 hectares et s’élève à 420 mètres. Les Schlossberg des Blanck expriment ses arômes de fossiles, la chair profonde de la terre, le tréfonds du monde minéral. Frédéric s’emploie à cette traduction avec l’aide de Guillaume, fils de Philippe, qui promène ses dreadlocks chaque jour dans les vignes dont il perçoit, en bon musicien qu’il est, l’intime de la pulsation.

 Lorsqu’on évoque l’histoire de l’Alsace, Philippe Blanck cite Nietzsche, un autre Frédéric : “Le bonheur et le malheur sont des frères jumeaux.” À voir l’énergie tranquille qu’il déploie pour promouvoir la dégustation géosensorielle, les ateliers qu’il organise avec 15 autres vignerons, à l’entendre décliner son credo: “Le cépage est notre identité, le terroir notre fierté”, on sent son inclination à n’être atteint que par le bonheur.



Les générations

En 1610
Hans Blanck, leur ancêtre autrichien acquiert ses
premières vignes en Alsace .

En 1846 
Jacques Philippe Blanck obtint une médaille du travail pour son métier de vigneron.

En 1927 
c’est à Paul Blanck et une poignée de viticulteurs que l’on reconnaît
le mérite d’avoir fait du grand cru de Schlossberg un vignoble pilote.

En 1975, jusqu’à maintenant
Bernard et Marcel Blanck, ses fils, jouent un rôle déterminant lorsque l’appellation « grand cru » est créée en Alsace. Le Schlossberg sera le premier désigné. Actuellement, 2 générations sont encore actives au domaine dont les chevilles ouvrières sont les cousins Frédéric et Philippe. Tous agissent à la manière de composantes multiples d’un corps, différents, mais répondant à la même logique : donner à ressentir des émotions intenses grâce à leurs vins, créés comme des œuvres uniques.

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Domaine Paul BLANCK et Fils Vignerons d'émotion
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